Qu'est ce qu'un trolleybus ?
Trolleybus : ce véhicule original semble être un mélange parfait, hybride entre un tram et un bus. Il possède la technique d’alimentation du premier et la souplesse d’exploitation du second. En effet : ce véhicule n’est pas prisonnier des rails, et suit un câble aérien d’où il prend son énergie. L’absence de rails constituant un pôle négatif a été remédiée par la pose d’un deuxième câble aérien.
Un trolleybus de nos jours, comme précédemment un odèle d'autobus adapté : les caractéristiques d'un bus, le système d'alimentation d'un tram. Arnhem auberge de jeunesse, le trolleybus B7900T 0156 sur la ligne 3 en direction de Het Duifje, 7 juin 2000.
Ce véhicule a déjà un passé relativement ancien. Sa plus ancienne trace remonte à 1882, quand un véhicule, créé par Werner von Siemens, fut mis en service à Halensee dans la banlieue de Berlin, sur un tronçon de 500 mètres. Ce véhicule, ressemblant aux véhicules à cheval de l’époque, mais dont ces derniers ont été remplacés par un chariot à roulettes se déplaçant sur une double ligne aérienne, porta le nom d’"Oberleitungsomnibus"(omnibus (se déplaçant par) câble aérien).
Ce véhicule n’obtint pas le succès espéré, son seul défaut étant la synchronisation du mouvement du chariot (captation du courant) avec celui du véhicule, handicap de poids face au tram électrique, et, surtout, n'échappant à aucune déformation de la chaussée.
Ce document nous montre le véhicule de Werner Von Siemens ayant circulé à Berlin en 1882.
Ce problème
sera résolu en 1900 par l’ingénieur français Lombard-Gérin qui conçut un
chariot automoteur, synchronisé au véhicule.
Après les essais mis en place sur une ligne de 900 mètres sur le quai
d’Issy-les-Moulineaux à Paris, leur véhicule sera une des attractions lors
de l’exposition universelle de Paris en 1900.
Ce qui entraîna le développement de ce mode de véhicule en France,
mais sans trop de succès. Les
recherches se poursuivirent également en Allemagne, notamment par Max
Schiemann, qui eut recours à la perche. La
première ligne commerciale qui eut du succès fut ouverte en Suisse en 1901, le
‘Bielathal Motorbahn’.
Notons encore
le système Cantono-Frigerio, développé en Italie, entraînant un succès
grandissant pour ce mode d’exploitation dans la Botte.
D’autres
évolutions apparaissent sur les véhicules et sont en général fidèles à
l’évolution de la technique autobus (puissance des moteurs, pneumatiques…)
et de la technique de captation électrique, le pantographe en moins.
Ce type de
transport suscita de l’intérêt un peu partout dans le monde.
Des lignes ouvrirent les unes après les autres, des réseaux se développèrent,
en Allemagne, en France, en Suisse, au Royaume-Uni, en Italie…
L’essor du trolleybus aura lieu au lendemain de la Première Guerre mondiale. A de nombreux endroits, il sera plus simple de mettre en place un service de trolleybus au lieu de renouveler les voies endommagées par faits de guerre. De plus, la souplesse de ce mode de transport est un argument convaincant face à l’augmentation de la densité de trafic.